Ce projet s’inscrit dans la continuité de la politique de conservation et de restauration des zones humides développée depuis de nombreuses années par le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Occitanie (CEN) Occitanie sur le département, en partenariat étroit avec l’Office National des Forêts (ONF) sur les massifs forestiers. Il se situe dans le nord de la Lozère (Margeride), territoire particulièrement riche en tourbières et autres zones humides. Ces zones humides s’inscrivent dans un paysage majoritairement forestier (forêts domaniales et forêts des collectivités), issu de la déprise agricole et des politiques de boisement soutenues par le Fonds Forestier National.
Le projet concerne deux massifs, qui totalisent 840 ha de complexes tourbeux et humides : le massif de la Croix de Bor et le massif de Charpal. Les zones humides de ces 2 massifs revêtent un intérêt important car elles sont situées en tête de bassin versant, et abritent les sources de plusieurs cours d’eau dont plusieurs affluents directs de la Truyère et du Lot. Plusieurs pressions s’exercent sur ces zones humides : fermeture des milieux par colonisation naturelle de résineux allochtones en place aux abords des tourbières, effets du changement climatique, et parfois piétinements du bétail... Se pose également la question du renouvellement des peuplements forestiers dans un contexte de changement climatique, dans la mesure où une part importante des peuplements d’épicéas présents arrive à maturité aujourd’hui.
L’enjeu du projet est d’améliorer la capacité de résilience de ces zones humides dans le contexte de changement climatique afin de conserver la ressource en eau et d’améliorer leur fonction puits de carbone. La démarche type mise en œuvre par l’ONF et le CEN consiste à réaliser des diagnostics écologiques, proposer des préconisations de gestion, mettre en œuvre des aménagements agro-pastoraux et des travaux de restauration ainsi que suivre les sites restaurés.
Travaux réalisés en août et septembre par le Parc naturel régional du Haut-Jura comprenant le reméandrement du Doubs sur 256 m, la neutralisation de 1150 m de fossés et la remise en eau de 0,5 ha d'anciennes fosses d'extraction de tourbe.