Depuis le 20ème siècle, certaines activités humaines comme l’extraction de granulats, l‘implantation de barrages, ou bien encore l’endiguement de berges, sont venues altérer la fonctionnalité de la Garonne et de l’Ariège en réduisant notamment leur charge sédimentaire. Pour pallier ce déficit en sédiments, ces cours d’eau ont érodé le fond de leur matelas alluvial jusqu’à atteindre des couches géologiques plus dures entrainant un enfoncement de leur lit mineur. Aujourd’hui cette dynamique d’incision verticale réduit la fréquence d’inondation des zones humides périphériques par des phénomènes de crues de faible ampleur et altère donc leur état de conservation au sein de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) Garonne-Ariège.
Face à cette problématique, le Plan de Gestion de la RNR prévoit la mise en oeuvre d’actions pour comprendre et restaurer les continuités latérales entre la Garonne et l’Ariège et leurs zones humides respectives. Ces actions visent à la fois à répondre aux enjeux de prévention du risque inondation en amont immédiat de la métropole Toulousaine, et d’approvisionnement en eau potable (qualité et quantité) des habitants de la plaine toulousaine, ainsi qu’ à restaurer et améliorer l’état de conservation des zones humides et des corridors écologiques.
Ce projet s’inscrit dans la continuité de la politique de conservation et de restauration des zones humides développée depuis de nombreuses années par le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Occitanie (CEN) Occitanie sur le département, en partenariat étroit avec l’Office National des Forêts (ONF) sur les massifs forestiers. Il se situe dans le nord de la Lozère (Margeride), territoire particulièrement riche en tourbières et autres zones humides. Ces zones humides s’inscrivent dans un paysage majoritairement forestier (forêts domaniales et forêts des collectivités), issu de la déprise agricole et des politiques de boisement soutenues par le Fonds Forestier National.
Le projet concerne deux massifs, qui totalisent 840 ha de complexes tourbeux et humides : le massif de la Croix de Bor et le massif de Charpal. Les zones humides de ces 2 massifs revêtent un intérêt important car elles sont situées en tête de bassin versant, et abritent les sources de plusieurs cours d’eau dont plusieurs affluents directs de la Truyère et du Lot. Plusieurs pressions s’exercent sur ces zones humides : fermeture des milieux par colonisation naturelle de résineux allochtones en place aux abords des tourbières, effets du changement climatique, et parfois piétinements du bétail... Se pose également la question du renouvellement des peuplements forestiers dans un contexte de changement climatique, dans la mesure où une part importante des peuplements d’épicéas présents arrive à maturité aujourd’hui.
L’enjeu du projet est d’améliorer la capacité de résilience de ces zones humides dans le contexte de changement climatique afin de conserver la ressource en eau et d’améliorer leur fonction puits de carbone. La démarche type mise en œuvre par l’ONF et le CEN consiste à réaliser des diagnostics écologiques, proposer des préconisations de gestion, mettre en œuvre des aménagements agro-pastoraux et des travaux de restauration ainsi que suivre les sites restaurés.
Le territoire du Bassin d’Arcachon s’est construit autour d’un espace lagunaire remarquable de 174 km2, ouvert sur l’océan et alimenté par un vaste réseau hydrographique de plus de 4 000 km2. Urbain dans sa partie aval, majoritairement forestier et agricole en amont, le territoire est façonné par un nécessaire réseau de drainage. La recrudescence d’épisodes d’étiage marqués, mais également de phénomènes météorologiques plus intenses, entrainant inondations et submersions, invitent le territoire à repenser la gestion de ce réseau pour préserver tant la biodiversité que les activités économiques ou les biens et personnes, qui dépendent tous de la qualité de l’eau et de sa bonne gestion quantitative. Cela passe notamment par le ralentissement des eaux en amont des zones urbaines.
L’enjeu du projet ReZHilience, porté par le Syndicat Intercomunal du Bassin d’Arcachon (SIBA), lauréat fin 2020 de l’appel à projet de l’Entente pour l’eau concernant la restauration des zones humides en tête de bassins versants, est de restaurer les fonctionnalités de 6 secteurs (bassin de Canteranne, cours d’eau du Vigneau, du Cires, du Ponteils, du Betey et Canal des Landes) pour renforcer les régulations hydrologiques et améliorer la qualité des eaux.
L’étang du Roc de la France, autrefois aménagé pour la baignade sur le cours d’eau du Goutepeyrouse, en tête de bassin du Bervezou présentait un fonctionnement écologique et hydraulique dégradé qui impactait fortement la qualité de l’eau, et posait problème pour le captage d’eau potable de Longuecoste situé en aval. Le seuil du barrage constituait également un obstacle à la continuité écologique et sédimentaire, ainsi qu’une porte d’entrée pour des espèces exotiques envahissantes alors que le ruisseau bénéficiait d’une qualité de l’eau excellente et un fort potentiel piscicole (Chabot, Truite fario...).
Compte tenu de l’absence d’usage, de la difficulté d’entretien, de l’envasement de la retenue, de la dégradation de la qualité de l’eau et du milieu, la collectivité propriétaire du site, accompagnée par le Syndicat mixte du bassin Célé - Lot médian (SmCLm), a décidé l’effacement du seuil. Une fois l’ouvrage arasé, le ruisseau a été renaturé permettant de recréer une zone humide fonctionnelle et de valoriser le site par un sentier pédagogique jalonné de panneaux informatifs.
Cette fiche bilan de 22 pages présente les travaux de restauration, le suivi écologique et ses résultats, le bilan du projet de restauration et propose des recommandations techniques à destination des gestionnaires (diagnostic, travaux, suivis).
En raison des aménagements réalisés au cours des deux siècles derniers, la vallée de Saint Ruph-Glière-Eau Morte, en amont du lac d’Annecy, présentait une alternance de secteurs incisés et excédentaires et un marais alluvial déconnecté des régimes de crues. Ces dysfonctionnements ont occasionné des inondations importantes sur les habitations, par exemple lors de la crue de 2015. Pour réduire ce risque, un programme de restauration fonctionnelle de la vallée a été élaboré par la Communauté de commune des sources du lac d’Annecy. Il s’est traduit par la suppression de plusieurs obstacles transversaux et contraintes latérales, un travail sur la géométrie du lit, la reconnexion du marais de Giez à la rivière ainsi que par la restauration d’un espace de mobilité plus important sur la partie aval. Les mesures mises en œuvre ont démontré un effet bénéfique objectivé lors des suivis piézométriques réguliers, et observable lors des dernières crues (2023-2024), au cours desquelles le marais a joué le rôle de zone d’expansion des crues, limitant les impacts sur les habitations. Ce programme se poursuit sur les affluents, désormais étayé par l’identification dans le Plan local d’urbanisme intercommunal des espaces de bon fonctionnement de la rivière et des zones humides devant faire l’objet de prescriptions particulières dans le cadre d’une démarche de type ERC (éviter/réduire /compenser).
Des aménagements ont été réalisés pour préserver la qualité du site tout en maintenant son rôle de champ d’expansion des crues. Son ouverture au public a été un des axes principaux du projet, afin de permettre la découverte de la biodiversité présente et de sensibiliser les citoyens à la richesse de leur environnement. La présence de plusieurs espèces protégées dont la Jacinthe de Rome, la Céphalaire de Transylvanie ou l’Alpiste bleuâtre a nécessité une demande de dérogation pour pouvoir réaliser les travaux.
L’Ouin et certains affluents sont directement concernés par les ambitions de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques programmées dans le CT EAU 2021-2026. A la fin des années 80, l’Ouin et ses affluents ont fait l’objet d’une opération de recalibrage et de rectification des méandres. Le gabarit des cours d’eau a été modifié en profondeur et en largeur, limitant les débordements, contribuant à l’abaissement de la nappe alluviale, perturbant les connexions lit mineur/lit majeur. En 2021, Une opération globale d’envergure de restauration de l’hydrosystème cours d’eau / zones humides a été réalisée sur la commune de la Petite Boissière (79).
Ce projet pluri-thématique et multi-partenarial a pour objet la restauration du fonctionnement naturel de deux cours d’eau (Armance et Landion) et des zones humides annexes. En effet, le lit mineur de ces deux cours d’eau a été en grande partie recalibré et/ou rectifié. Ces travaux d’aménagement hydraulique ont conduit à l’augmentation de l’énergie de l’Armance, aggravant ainsi l’incision du lit mineur au sein du lit majeur, et réduisant l’espace de mobilité du cours d’eau.
Le Pôle-relais lagunes méditerranéennes a organisé en partenariat avec l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse un webinaire interrégional sur “Les retours d’expérience de plans de gestion en zones humides littorales méditerranéennes” le 16 décembre à l’attention des structures porteuses des plans de gestion et des DOCOB concernant les milieux lagunaires.
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Impulsé par la volonté de la commune de Serrières-de-Briord de préserver l’Espace Naturel Sensible (ENS) des anciens méandres du Rhône, le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes a élaboré un programme d’action en 2005, en concertation avec les propriétaires, les acteurs locaux et les usagers du site. Aujourd’hui, un deuxième plan de gestion est en cours pour la période 2013-2022, en partenariat avec le Département de l’Ain. L’objectif de ce projet ? Mettre en place des actions de restauration et des pratiques de préservation en dialoguant avec les acteurs locaux, et garantir ainsi le maintien de la biodiversité du site.
L'agence de l'eau a organisé le 16 janvier dernier, une journée d'échange à destination des animateurs « pollutions diffuses » du bassin Rhin-Meuse. 80 personnes étaient présentes à cette journée. Après une matinée consacrée au futur programme d’intervention de l’agence de l’eau en cours d’élaboration (quelles priorités, quelles inflexions…), l’après-midi a porté sur des retours d’expériences d’Eau de Paris et de l’Agence de l’eau Artois-Picardie.
Le Pôle-relais mares, zones humides intérieures et vallées alluviales, porté par l'Association Française des EPTB, et le Forum des Marais Atlantiques ont organisé une journée d'échanges sur la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) appliquée en zones humides, le 14 novembre 2017 à l'Institut Polytechnique UniLaSalle de Beauvais. Cette journée avait pour but d’apporter des éléments de connaissance et de méthode aux acteurs locaux concernés par la protection et de la gestion des zones humides, aux porteurs de projets et aux services instructeurs, pour accompagner la mise en œuvre de la séquence ERC en zones humides.