Cette fiche bilan de 22 pages présente les travaux de restauration, le suivi écologique et ses résultats, le bilan du projet de restauration et propose des recommandations techniques à destination des gestionnaires (diagnostic, travaux, suivis).
En raison des aménagements réalisés au cours des deux siècles derniers, la vallée de Saint Ruph-Glière-Eau Morte, en amont du lac d’Annecy, présentait une alternance de secteurs incisés et excédentaires et un marais alluvial déconnecté des régimes de crues. Ces dysfonctionnements ont occasionné des inondations importantes sur les habitations, par exemple lors de la crue de 2015. Pour réduire ce risque, un programme de restauration fonctionnelle de la vallée a été élaboré par la Communauté de commune des sources du lac d’Annecy. Il s’est traduit par la suppression de plusieurs obstacles transversaux et contraintes latérales, un travail sur la géométrie du lit, la reconnexion du marais de Giez à la rivière ainsi que par la restauration d’un espace de mobilité plus important sur la partie aval. Les mesures mises en œuvre ont démontré un effet bénéfique objectivé lors des suivis piézométriques réguliers, et observable lors des dernières crues (2023-2024), au cours desquelles le marais a joué le rôle de zone d’expansion des crues, limitant les impacts sur les habitations. Ce programme se poursuit sur les affluents, désormais étayé par l’identification dans le Plan local d’urbanisme intercommunal des espaces de bon fonctionnement de la rivière et des zones humides devant faire l’objet de prescriptions particulières dans le cadre d’une démarche de type ERC (éviter/réduire /compenser).
L'action consiste en la restauration du ruisseau de Chanteclair, petit cours d'eau situé sur la tête de bassin versant du Modon, affluent du Cher dans le département de l’Indre (36).
Dans le cadre de l'étude sur la continuité écologique des ouvrages du département des Landes, le seuil d'Aire sur l'Adour, support des mesures des débits avec une station limnimétrique, est considéré prioritaire pour restaurer la circulation piscicole. La solution d'aménagement de l'ouvrage a été choisie par l'Instution Adour car compatible avec la pérennité des fondations du pont situé en amont. Le maître d’ouvrage a privilégié un dispositif rustique pour conserver un aspect paysager et patrimonial plus attractif. La passe à poissons est fonctionnelle, le projet est une réussite pour le franchissement piscicole au droit de cet ouvrage, même si des points de blocage pour la migration piscicole restent présents à l'aval. Des opérations de restauration sont donc à prévoir pour favoriser la continuité écologique sur cet axe. L’association locale de canoë-kayak a par ailleurs approuvé la passe à canoë.
Le Gioulé est un cours d’eau qui se situe dans le Sud-Est des Landes. C’est un affluent rive droite de l’Adour, d’un linéaire de 18,3 km. Cette masse d’eau (FRFRR327C_11) a subi de fortes altérations hydromorphologiques, notée comme élevée dans le SDAGE 2022-2027.
En raison de cet état, lors de l’élaboration de son PPG, le Syndicat Adour Midouze avait retenu des actions qui permettait d’agir sur ce compartiment. Suite à cela, le syndicat a candidaté à un Appel à Projet de l’Agence de l’Eau portant sur la renaturation de cours d’eau, pour lequel il a été retenu.
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Cette opération a eu lieu à l’été 2013, dans le cadre du premier contrat territorial de milieux aquatiques du bassin. Elle s’est appuyée sur le réseau local des clubs jeunes nature (CJNA) qui se trouvait organiser un rassemblement international cet été là.
Sur un linéaire de 500 mètres, 10 banquettes ont ainsi été aménagées pour diversifier les écoulements de la rivière. 10 ans après, le syndicat revient sur ce projet.
Le Syndicat Mixte d’Aménagements de la Moyenne et Basse Vallée de l’Ognon a lancé fin 2021 les travaux de reméandrement du ruisseau du Cassis et du ruisseau de Bard-les-Pesmes. Cette restauration a eu lieu sur la commune de Bresilley, en Haute-Saône. L’objectif est de permettre aux cours d’eau de retrouver leurs lits d’origine avec des méandres correspondant au fonctionnement naturel du milieu. Ces travaux permettront à terme également la création d’une importante zone humide à proximité de la rivière Ognon, synonyme de ralentissement de la force motrice de l’eau, d’une meilleure infiltration de l’eau dans les sols et d’un retour certain de la biodiversité des milieux humides.
Le Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Aume-Couture, Auge et Bief (SMABACAB) est récemment intervenu pour restaurer le petit cours d’eau, tant du point de vue de sa morphologie que du point de vue de sa « petite continuité » écologique. Le lit mineur et, dans la mesure du possible, le lit majeur de proximité ont pu être retravaillés avec une réflexion autour d’un suivi qui permettra d’apprécier les effets des travaux dans cinq ans.
Le bassin de la Couture est très marqué par le recalibrage et la rectification des cours d’eau, entrainant une banalisation des habitats. La Divise, affluent de la Couture, avait déjà fait l’objet d’une restauration sur un secteur test de 250ml (voir retour d’expérience) en vue de prolonger ultérieurement la restauration sur un linéaire plus conséquent. Le test étant concluant, le Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Aume Couture, Auge et Bief (SMABACAB) a décidé de poursuivre les travaux sur un kilomètre.
Les travaux visent à augmenter les durées et les fréquences de connexion entre la Loire et ses boires. Le caractère humide des boires n’est pas renforcé car, du fait de la nature sableuse et perméable des terrains, les boires se mettent déjà en eau par remontée de nappe. En revanche, les échanges d’espèces animales comme végétales entre la Loire et ses boires sont favorisés. Pour deux boires (Dampierre aval, Benâcle-Parnay et Gennes), le potentiel de frayère à brochets sera amélioré.
Afin de retrouver un profil et une dynamique proches de l’état naturel, le Syndicat du Moron a testé la mise en place de « pièges à sables » sur les dix derniers kilomètres non domaniaux à l’aval du Moron. Il s’agit d’ouvrages de génie écologique installés dans le lit mineur du cours d’eau et qui reprennent le principe des fascines. Ces pièges à sable qui se fondent sur les dynamiques sédimentaires naturelles du Moron permettent de resserrer son lit mineur.
Remettre en cause un ouvrage de protection des activités humaines, même lorsqu’il y a peu d’enjeux, soulève forcément des craintes et des oppositions. Ce projet a mis en exergue le besoin de sensibilisation des riverains et acteurs locaux sur ce sujet complexe de dynamique fluviale de la rivière Allier, en capitalisant et vulgarisant les services rendus par cette expérience efficace de travaux d’effacement de protection de berge.
Ce projet est le fruit d’une rencontre entre un gestionnaire de voie d’eau se posant des questions très opérationnelles de suivi, de quantification, de dimensionnement de son projet..., et le monde de la recherche disposant de stratégies de connaissance susceptibles de répondre à certaines questions pratiques ansi qu’à des questions plus fondamentales sur le transport sédimentaire. De cette rencontre est née ce magnifique projet R-TEMUS qui s’inscrit dans le cadre d’une implication historique de l’Université de Tours auprès des acteurs de la Basse Loire. Que les enseignements de R-TEMUS contribuent pour de longues années à une meilleure compréhension des effets des opérations engagées dans le Contrat pour la Loire et ses Annexes.
L’Ouin et certains affluents sont directement concernés par les ambitions de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques programmées dans le CT EAU 2021-2026. A la fin des années 80, l’Ouin et ses affluents ont fait l’objet d’une opération de recalibrage et de rectification des méandres. Le gabarit des cours d’eau a été modifié en profondeur et en largeur, limitant les débordements, contribuant à l’abaissement de la nappe alluviale, perturbant les connexions lit mineur/lit majeur. En 2021, Une opération globale d’envergure de restauration de l’hydrosystème cours d’eau / zones humides a été réalisée sur la commune de la Petite Boissière (79).
Asséchés au XVIIe siècle et dégradés par trente ands de maïsiculture, les marais d’Olive à Parempuyre en Gironde ont fait l’objet d’un projet de renaturation porté par Bordeau Métropole à partir de 2018. Ce projet d’ampleur sur plus de 86 hectares a été l’occasion de mettre en commun l’expertise de plusieurs bureaux d’étude en environnement et de génie écologique.
Restauration de la continuité écologique sur le fleuve Charente dans le Département de la Vienne, suite à l’effondrement de la partie amont de la chaussée du Moulin de Roche, en juillet 2018.
A la confluence de l’Adour et du ruisseau de la Gaube, un vannage servait à l’irrigation des cultures situées en amont par submersion des parcelles. Aujourd’hui cet ouvrage est en ruine et n’a plus d’usage. Il représente un obstacle à la continuité écologique et sédimentaire.
La restauration de la continuité au droit de cet ouvrage a été intégré dans le Plan Pluriannuel de Gestion du syndicat.
Le lit de la Mauve à Prélefort a été élargi et linéarisé au fil des décennies. Depuis, l’eau était nitrifiée, moins oxygénée, la diversité halieutique du secteur était appauvrie. Par conséquent, la végétation tendait aussi à se généraliser. Les élus ont pris la décision de restaurer un lit fonctionnel et biogène.
Les travaux permettent à la Mauve de retrouver un fonctionnement écologique normal sur ce secteur.
Les cystoseires sont des algues brunes aussi appelées « espèces ingénieures » car elles structurent leur habitat au bénéfice du développement d’une multitude d’autres organismes.
Ce programme de restauration écologique de grande ampleur doit permettre d’évaluer notre capacité à agir sur le maintien ou le rétablissement de certaines fonctions écologiques clés comme la fonction de nurserie dans des zones perturbées ou dégradées. Il s’agit aussi d’évaluer la faisabilité de restaurer des écosystèmes côtiers comme l’herbier de cymodocée. Plus largement, les résultats attendus permettront d’orienter les décisions sur la conduite de nouvelles actions de restauration écologique à mener sur le long terme et la révision ou la mise en place de mesures de gestion et de protection de ce site.
Ce projet pluri-thématique et multi-partenarial a pour objet la restauration du fonctionnement naturel de deux cours d’eau (Armance et Landion) et des zones humides annexes. En effet, le lit mineur de ces deux cours d’eau a été en grande partie recalibré et/ou rectifié. Ces travaux d’aménagement hydraulique ont conduit à l’augmentation de l’énergie de l’Armance, aggravant ainsi l’incision du lit mineur au sein du lit majeur, et réduisant l’espace de mobilité du cours d’eau.
En 2010, l’AAPMA de Saint-Cyprien a fait appel au SMETAP Rivière Dordogne et aux propriétaires pour envisager une intervention sur une portion de 550 mètres, du ruisseau du Moulan, classé en réserve de pêche, afin de l’aménager en ruisseau- pépinière pour la truite fario.
Le SAVI a remis en eau d'anciens méandres de l'Echandon au lieu-dit les Gués de Prés longs à Tauxigny-Saint Bauld permettant ainsi à la rivière de retrouver son ancien lit. En 1973, ce cours d'eau a été mis au droit et recalibré, ce qui a entraîné une dégradation de la qualité de l'eau, une sous-alimentation de la nappe souterraine et une accentuation des risques d'inondations à l'aval.
Les travaux entrepris ont consisté à aménager le déversoir du moulin pour le rendre franchissable grâce à l’installation d’une passe rustique et de la réfection de son système de vannage.
Les travaux ont consisté à déconnecter l’étang du cours d’eau pour le rendre indépendant. Sa surface a été réduite par l’implantation d’une digue de séparation créant un nouvel étang de 1 800 m2 (2 400 m2 auparavant), suffisant au maintien des usages préexistants et alimenté uniquement par les eaux pluviales, sans effet négatif sur le fonctionnement de la rivière.
Renforcer l’interconnexion de l’Indre avec ses annexes hydrauliques. Assurer une meilleure régulation des crues et donc réduire le risque d’inondation à l’aval tout en renforçant les fonctions biologiques comme la reproduction de la faune (brochets, carpes, batraciens...).
En 1984, la Réserve Naturelle Nationale (RNN) du Marais de Lavours est créée et l'Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication (EIRAD) est désignée gestionnaire du site en 1985, par convention avec l'Etat. Depuis plus de 30 ans l'EIRAD définit et met en oeuvre les opérations de restauration et les pratiques de gestion. L'objectif d'un tel projet? Restaurer et maintenir le fonctionnement hydrodynamique du marais afin de permettre le développement d'espèces végétales et animales, mais aussi valoriser le patrimoine naturel du site auprès du grand public.
Pour préserver les milieux naturels du marais de l’Etournel, diverses actions ont été entreprises depuis le classement du site en zone Natura 2000 en 2005. En 2015, la labellisation en Espace Naturel Sensible (ENS) par le Département de l’Ain a permis au Parc naturel Régional du Haut- Jura, gestionnaire du site, de conduire la révision du document d’objectifs et d’élaborer le plan de gestion du site pour la période 2017-2021. Les objectifs des premières actions sont complémentaires : revitalisation des milieux naturels, mise en place de zones de quiétude par la canalisation de la fréquentation (aménagement d’un sentier découverte tous publics), lutte contre les espèces invasives, et renforcement de la connaissance et de la compréhension écosystémique du site.
Impulsé par la volonté de la commune de Serrières-de-Briord de préserver l’Espace Naturel Sensible (ENS) des anciens méandres du Rhône, le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes a élaboré un programme d’action en 2005, en concertation avec les propriétaires, les acteurs locaux et les usagers du site. Aujourd’hui, un deuxième plan de gestion est en cours pour la période 2013-2022, en partenariat avec le Département de l’Ain. L’objectif de ce projet ? Mettre en place des actions de restauration et des pratiques de préservation en dialoguant avec les acteurs locaux, et garantir ainsi le maintien de la biodiversité du site.
Dans le cadre du SAGE Oudon, le Syndicat du bassin * de l'Oudon met en oeuvre différentes actions de gestion et de restauration des milieux aquatiques. Elles contribuent directement à la reconquête de la biodiversité à travers une meilleure qualité et une diversification des habitats. En complément des travaux menés, la sensibilisation est essentielle pour impliquer l'ensemble des acteurs et le public. Dans ce cadre, l'équipe Gest'eau a recueilli le témoignage de Régine TIELEGUINE (Directrice du Syndicat du bassin * de l'Oudon et animatrice de la Commission Locale de l'Eau * ), Emeline GUAIS (Technicienne milieux aquatiques au Syndicat du bassin de l'Oudon) et Sylvain LACÔTE (Ingénieur milieux aquatiques au Syndicat du bassin de l'Oudon).
La Cellule Migrateurs Charente Seudre (EPTB Charente, Groupement des fédérations de pêche de Poitou-Charentes et CREAA) a rédigé un Recueil d’expériences pour la restauration de la libre circulation des anguilles dans les marais Charentais. Ce document s’adresse plus particulièrement aux acteurs des marais littoraux. Il expose tout d’abord le fonctionnement des marais Charentais et des ouvrages qui y sont rencontrés puis il présente des exemples de travaux de restauration de la continuité écologique, par type de marais. Il aborde enfin la possibilité d’y réaliser des suivis biologiques pour mesurer l’effet positif des aménagements sur la circulation piscicole.
Travaux réalisés en août et septembre par le Parc naturel régional du Haut-Jura comprenant le reméandrement du Doubs sur 256 m, la neutralisation de 1150 m de fossés et la remise en eau de 0,5 ha d'anciennes fosses d'extraction de tourbe.
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