Le chlordécone est un insecticide organochloré toxique, écotoxique et persistant.
Le chlordécone est connu pour avoir été utilisé comme substitut au lindane contre le charançon du bananier dans le monde atlantique francophone (de 1972 à 1993 dans les Antilles françaises) et contre d'autres insectes attaquant les bananiers malgré son interdiction en France depuis 1990.
La chlordécone est un insecticide organochloré qui a été utilisé en Guadeloupe et en Martinique pour lutter contre le charançon du bananier de 1972 à 1993. Toujours présente dans les sols, la chlordécone pollue durablement les écosystèmes via un transfert par l’eau et les plantes. Cette molécule, classée cancérigène possible en 1979, est considérée comme un perturbateur endocrinien. Depuis le début des années 2000, et la publication du premier plan en 2008, l’Etat met en œuvre des actions contre la pollution durable de la terre et des eaux et contre les risques qui en découlent pour la santé humaine et l’environnement.
Cet insecticide massivement utilisé dans les bananeraies aux Antilles jusqu’aux années 1990 a durablement contaminé les sols et les cours d’eau, poussant cultivateurs et éleveurs à modifier leurs pratiques et à entamer une transition vers une agriculture durable.
À l’heure où la Commission européenne a procédé au renouvellement de l’approbation du glyphosate pour une période de dix ans, l’abstention de la France lors du vote interroge. D’un côté, Foodwatch et Générations futures dénoncent une « trahison », quand Greenpeace pointe le « manque de courage » du gouvernement. De l’autre, l’absence affichée de choix politique pourrait s’interpréter comme un refus, certes timide, de soutenir la proposition européenne.
Le réalisateur de « La Rivière », qui sort en salles le 22 novembre et vient d’obtenir le prix Jean-Vigo, a construit son œuvre autour de la notion de paysage. Un paysage éminemment politique. Entretien.
Le « plan eau » du gouvernement prévoit de favoriser la réutilisation des eaux des égouts et de les rendre potables à certaines conditions. En Vendée, un dispositif expérimental permettrait d’économiser un million de mètres cubes d’eau. Mais il coûte cher et ne permettra pas à lui seul de préserver une ressource sous pression.
Dans un film d’une grande puissance que diffuse Mediapart, Florence Lazar décrit les résistances qui s’inventent face aux ravages du chlordécone en Martinique. À cet endroit où les luttes écologistes et anticoloniales se renforcent.
Céramique poreuse, marc de café, coques de noix de coco… Inquiets de la raréfaction de l’eau potable et des pollutions aux pesticides, des adolescents martiniquais se servent de matières naturelles et locales pour filtrer l’eau de toutes leurs impuretés. Leur projet, baptisé Madin’O, a déjà remporté plusieurs prix et suscite de grosses attentes dans la population antillaise.
Dans le scandale de la chlordécone, les juges ont estimé que la science ne pouvait pas prédire quelles conséquences ce pesticide aurait sur l’homme. De nouveaux éléments, découverts par la cellule investigation de Radio France, viennent contredire cette version.
Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Dans leur ordonnance, les juges reconnaissent néanmoins un « scandale sanitaire » et considèrent qu’il s’agit « probablement du premier dossier judiciaire à traiter d’une pollution d’une telle ampleur ». Mediapart rend publique, en accès libre, cette ordonnance de non-lieu néanmoins historique.
Le parquet de Paris a demandé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement à vaste échelle lié à l’utilisation du chlordécone aux Antilles françaises, a-t-il indiqué vendredi 25 novembre à l’AFP, confirmant une source proche du dossier.
L'Outre-mer rencontre des difficultés d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, en particulier Mayotte, la Guyane et la Guadeloupe. À travers 26 propositions, le Conseil économique, social et environnemental appelle à une évolution de la situation.
Dans la campagne du Lorrain, au nord de la Martinique, les usagers vivent au rythme des coupures d’eau. Leur seul recours pendant ces périodes: une source naturelle nommée «eau bouillie», nichée dans les hauteurs de la ville. L’eau y coule à flots mais est polluée car chargée en chlordécone et en bactéries.
Le tribunal administratif de Paris reconnaît la responsabilité des services de l’Etat mais rejette les demandes d’indemnisation des plaignants pour préjudice d’anxiété.
Deux fois par an, des experts sillonnent le pays pour évaluer les niveaux de pollution des 6 500 nappes d’eau de France et mesurer l’impact des activités humaines sur les sols et l’écosystème. «Libération» a suivi le travail de ces experts dans la région de la Beauce.
Deux juges d’instruction parisiennes ont annoncé aux collectivités et associations plaignantes leur intention de clore ce dossier, qui pourrait se conclure par un non-lieu.
Les plaintes déposées par deux associations contre d'anciens ministres dans l'affaire du chlordécone aux Antilles n'iront pas plus loin. La Cour de justice de la République les a déclarées irrecevables pour défaut d'intérêt à agir, a indiqué, le 8 février, le parquet général près la Cour de cassation, rapporte l'AFP.
À l’heure où la consultation publique pour le nouveau projet du Schéma directeur d'aménagement de gestion des eaux (SDAGE) a été initié, le constat de pollution du Maroni s’aggrave à vue d’œil.
Parce qu’un océan en bonne santé conditionne l’équilibre planétaire et, pour cette raison, le bien-être et la santé des femmes et des hommes, le rôle des sciences océaniques n’a jamais été aussi important pour comprendre la dégradation actuelle du plus grand écosystème mondial et imaginer des solutions. À l’occasion du One Ocean Summit, qui se tient à Brest du 9 au 11 février 2022, scientifiques, acteurs publics et privés et chefs de gouvernement partageront diagnostics et remèdes pour améliorer l’état du « patient ». Convié à la table des débats, l’Ifremer revient sur différentes pistes de recherche prometteuses.
Alors que la crise ouverte ces derniers jours inquiète le pouvoir à Paris, le dossier de l’eau est le révélateur de la situation explosive dans l’île. Il pointe les abandons multiples et répétés à l’origine du chaos et de l’effondrement d’un pacte social désormais à terre. Second volet de notre enquête sur un scandale de la République.
Déclenchée lundi 15 novembre pour s’opposer à l’obligation vaccinale et au pass sanitaire, la grève générale en Guadeloupe s’est transformée en crise sociale et politique. Tout le week-end, les chaînes métropolitaines ont fait leur miel d’images de violence et de discours parfois complotistes (sur la Covid-19 et la vaccination), sans jamais réfléchir aux causes. Pourtant les ingrédients d’une explosion étaient réunis depuis longtemps. Il suffisait d’une étincelle... L’enquête exclusive « La Guadeloupe, l’île sans eau » que publie Blast à partir d’aujourd’hui met en lumière ces abandons qui ont fini par plonger l’île des Antilles dans le chaos.
Le chlordécone est responsable d'une pollution des sols et des eaux qui va empoisonner la Martinique et la Guadeloupe pendant six à sept siècles. Et pourtant, dans l'Hexagone, ce scandale sanitaire est peu connu.
En Martinique, des agriculteurs installés sur les terres contaminées au chlordécone cherchent des solutions pour faire pousser des fruits et légumes sains et améliorer l’état des sols afin d’augmenter la production locale.
Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.
La menace d'un possible non-lieu après la plainte pour empoisonnement déposée en 2006 dans l'affaire du chlordécone ne passe pas. Après des manifestations aux Antilles ces derniers mois, l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) annonce trois actions judiciaires.
Qu’il s’agisse de la distribution ou de l’épuration, le réseau d’eau dysfonctionne continuellement sur l’île antillaise. Des tonnes d’eau potable sont gâchées chaque année, quand d’autres, usées, sont rejetées à même les milieux naturels. Sans qu’aucune donnée ne permette d’évaluer précisément l’ampleur des dégâts.
La lenteur des tribunaux face à ce désastre environnemental provoque l’exaspération croissante des Antillais. Le plan présenté mercredi par le gouvernement suscite des réactions mitigées en Guadeloupe et en Martinique.
Le Gouvernement a présenté le quatrième plan chlordécone 2021-2027. Il vise à renforcer les mesures de protection des populations contre la pollution à cet insecticide en Guadeloupe et Martinique.
Les risques liés à l'utilisation d'un pesticide ne se limitent pas au danger intrinsèque des substances qui le composent. Une étude associant l'Université Savoie Mont-Blanc, le CNRS, le CEA et le Cirad, publiée le 28 janvier dans la revue Environmental Science & Technology, vient le démontrer à travers les interactions qui peuvent exister entre le glyphosate (herbicide) et le chlordécone (insecticide).
L’Agence Régionale de Santé Guadeloupe, dans le cadre de sa mission de prévention des risques sanitaires et du Plan National Chlordécone, a sollicité le BRGM afin de réaliser une étude sur les eaux de sources non captées pour l’alimentation en eau potable et cependant consommées par la population afin notamment de l’informer sur les risques liés à leur usage.
Le collectif Zéro Chlorédécone, Zéro Poison a dressé un bilan de son action à destination des fournisseurs d'eau potable. 150 personnes ont déjà envoyé des mises en demeure à leur distributeur d'eau pour réclamer une meilleure qualité.
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale a adopté son rapport sur le pesticide qui a contaminé les Antilles. Ses membres réclament la création de deux fonds d'indemnisation : pour les victimes et pour la réparation des préjudices économiques.
Après six mois d’auditions, la commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation aux Antilles du chlordécone, pesticide dangereux qui a pollué les sols à long terme, rend mardi ses conclusions. L’Etat est le « premier responsable » du scandale du chlordécone aux Antilles. Telle est la conclusion sans appel de la commission d’enquête parlementaire mise en place pour faire la lumière sur ce « désastre sanitaire et environnemental » qui frappe la Guadeloupe et la Martinique.
La Martinique est une île tropicale où l'eau est abondante. Pourtant, elle peut en manquer, surtout pendant la période sèche du Carême. À cette inégale répartition dans le temps s'ajoute une inégale répartition dans l'espace entre le Nord et le Sud de l'île. La filière d'adduction et de traitement n'a pas toujours été modernisée aussi vite que les besoins ont crû, et seul un mode de gestion plus efficace assurera aux Martiniquais un accès à l'eau pérenne, équitable et financièrement acceptable.
Nos rivières sont en piteux état. L'ARS (Agence Régionale de Santé) diffuse des messages exhortant la population à ne pas consommer nos crustacés d'eau douce. il reste encore de nombreuses sources de contaminations dans nos rivières.
L’audition de la ministre des Outre-mer par la commission Letchimy, mardi 15 octobre 2019, a confirmé le souhait du gouvernement de tirer au clair les circonstances du scandale du chlordécone. Il reste à passer de la parole aux actes.
Que savait exactement l'État ? A-t-il laissé des milliers d'Antillais boire de l'eau du robinet contaminée au chlordécone, en toute connaissance de cause ? Devant la commission d'enquête parlementaire, Éric Godard, ancien haut fonctionnaire à l'époque en charge du dossier, a affirmé que des traces de l'insecticide avaient été détectées dans l'eau dès 1991.
À partir de ce lundi 16 septembre 2019, nous nous apprêtons à vivre 6 jours riches. Mais le seront-ils en révélations ? La commission d'enquête parlementaire sur le chlordécone va entamer un marathon d'auditions en Martinique puis en Guadeloupe.
Le bilan sur l'évolution des masses d'eau en Guadeloupe montre que l'atteinte de l'objectif de bon état en 2027 n'est pas garantie pour toutes les masses d'eau. Même sans prendre en compte des pollutions historiques, comme celle au chlordécone.
La commission d’enquête parlementaire sur l’impact du pesticide aux Antilles démarre ses auditions. Après des mois de déni des autorités, l'Inserm admet que « la relation causale entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate est vraisemblable ».
Les rivières et les lacs français débordent de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Glyphosate, atrazine, chlordécone… des résidus d’herbicides et d’insecticides particulièrement néfastes pour la santé sont omniprésents dans les eaux de surface en France, révèle une étude inédite publiée mardi 16 avril à laquelle Le Monde a eu accès. Réalisé par Générations futures, association en pointe dans le combat contre les pesticides, le rapport montre qu’en moyenne plus de 41 substances actives de pesticides ou de métabolites supposés perturbateurs endocriniens (PE) sont présents dans les cours d’eau.
Le député Adrien Morenas (LRM), Président de la mission sur la ressource en eau, prépare une proposition de loi sur la protection et le développement de la ressource en eau et a organisé mardi 4 décembre une audition publique à laquelle a participé Jean-Claude Oliva pour la Coordination Eau Île-de-France.
En déplacement le 29 septembre en Guadeloupe, le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé le financement de l'Etat pour collecter les algues sargasses toxiques échouées sur les plages antillaises. Ce lundi 1er octobre, la recherche s'accélère pour valoriser ces algues brunes ou jaunes. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'Université des Antilles viennent de lancer un projet interdisciplinaire de recherche d'une durée de 18 mois, financé en grande partie par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Interrogé lors de son récent déplacement aux Antilles par un journaliste pugnace sur le scandale d’état du Chlordécone, "l’icone écolo" nie, s’emporte et s’enferre. La séquence, accablante, confirme l’imposture en marche depuis plus d’un an.
Les habitants de la commune de Gourbeyre ont consommé de l’eau contaminée en avril et en mai. Le procureur de Basse-Terre, dans le sud de l’île, s’est saisi de l’affaire.
Les pesticides, chlordécone en tête, sont toujours les principaux polluants de nos rivières. Les relevés 2016 de l’Office de l’Eau le confirment. L’Office a aussi détecté dans les crustacés des taux de la molécule jusqu’à 3 000 fois supérieurs à ceux trouvés dans l’eau.
La commission des finances du Sénat salue le rôle de l'Etat dans la convalescence de la deuxième zone humide française. Elle préconise de revaloriser les soutiens financiers en faveur du maintien des prairies et de la gestion hydraulique.
Le second plan de lutte contre les micropolluants vient officiellement d'être lancé par le ministère de l'Environnement. Il se décline en 39 actions qui visent à mieux connaître l'état de contamination des milieux et réduire les rejets à la source.
Aux Antilles françaises, la pollution des sols et des ressources en eau par la chlordécone, un pesticide organochloré longtemps utilisé dans les bananeraies, représente un problème environnemental, sanitaire et socio-économique majeur pour les pouvoirs publics. En effet, aucune méthode simple et efficace de dépollution n'existe actuellement face à cette molécule résistante. Focus sur une solution agroécologique alternative à la dépollution : la séquestration des pesticides dans le sol par ajout de matière organique.
Une note actualise les objectifs de réduction des rejets de substances dangereuses dans les eaux de surface. Ces derniers viendront alimenter les futurs schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage), qui sortiront en décembre 2015.
La plupart des rivières martiniquaises et des eaux souterraines sont touchées par une pollution aux pesticides. C'est ce qu'il ressort du bilan 2012-2013 de la qualité des eaux en Martinique, réalisé par l'Office de l'eau (ODE). "Environ 80 tonnes de substances actives de produits phytosanitaires sont utilisées chaque année en Martinique", explique l'ODE. Une soixantaine de substances actives a été détectée dans les rivières.
Le service de l'observation et des statistiques (SOeS) du Commissariat général au développement durable (CGDD) a annoncé le 10 mars la publication de données sur la présence des pesticides dans les cours d'eau et les eaux souterraines.
En Martinique, la baie de Fort-de-France, à la biodiversité exceptionnelle, est menacée par le projet d’extension du port actuel, pourtant sous-utilisé. Un projet absurde qui va à l’encontre des avis défavorables des commissions environnementales et qui avance sans aucune consultation, le débat public ayant été escamoté. Les associations et les citoyens sont mobilisés.