Le chlordécone est un insecticide organochloré toxique, écotoxique et persistant.
Le chlordécone est connu pour avoir été utilisé comme substitut au lindane contre le charançon du bananier dans le monde atlantique francophone (de 1972 à 1993 dans les Antilles françaises) et contre d'autres insectes attaquant les bananiers malgré son interdiction en France depuis 1990.
La chlordécone est un insecticide organochloré qui a été utilisé en Guadeloupe et en Martinique pour lutter contre le charançon du bananier de 1972 à 1993. Toujours présente dans les sols, la chlordécone pollue durablement les écosystèmes via un transfert par l’eau et les plantes. Cette molécule, classée cancérigène possible en 1979, est considérée comme un perturbateur endocrinien. Depuis le début des années 2000, et la publication du premier plan en 2008, l’Etat met en œuvre des actions contre la pollution durable de la terre et des eaux et contre les risques qui en découlent pour la santé humaine et l’environnement.
Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Dans leur ordonnance, les juges reconnaissent néanmoins un « scandale sanitaire » et considèrent qu’il s’agit « probablement du premier dossier judiciaire à traiter d’une pollution d’une telle ampleur ». Mediapart rend publique, en accès libre, cette ordonnance de non-lieu néanmoins historique.
Le parquet de Paris a demandé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement à vaste échelle lié à l’utilisation du chlordécone aux Antilles françaises, a-t-il indiqué vendredi 25 novembre à l’AFP, confirmant une source proche du dossier.
Dans la campagne du Lorrain, au nord de la Martinique, les usagers vivent au rythme des coupures d’eau. Leur seul recours pendant ces périodes: une source naturelle nommée «eau bouillie», nichée dans les hauteurs de la ville. L’eau y coule à flots mais est polluée car chargée en chlordécone et en bactéries.
Le tribunal administratif de Paris reconnaît la responsabilité des services de l’Etat mais rejette les demandes d’indemnisation des plaignants pour préjudice d’anxiété.
Deux juges d’instruction parisiennes ont annoncé aux collectivités et associations plaignantes leur intention de clore ce dossier, qui pourrait se conclure par un non-lieu.
Les plaintes déposées par deux associations contre d'anciens ministres dans l'affaire du chlordécone aux Antilles n'iront pas plus loin. La Cour de justice de la République les a déclarées irrecevables pour défaut d'intérêt à agir, a indiqué, le 8 février, le parquet général près la Cour de cassation, rapporte l'AFP.
Le chlordécone est responsable d'une pollution des sols et des eaux qui va empoisonner la Martinique et la Guadeloupe pendant six à sept siècles. Et pourtant, dans l'Hexagone, ce scandale sanitaire est peu connu.
En Martinique, des agriculteurs installés sur les terres contaminées au chlordécone cherchent des solutions pour faire pousser des fruits et légumes sains et améliorer l’état des sols afin d’augmenter la production locale.
Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.
La menace d'un possible non-lieu après la plainte pour empoisonnement déposée en 2006 dans l'affaire du chlordécone ne passe pas. Après des manifestations aux Antilles ces derniers mois, l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) annonce trois actions judiciaires.
La lenteur des tribunaux face à ce désastre environnemental provoque l’exaspération croissante des Antillais. Le plan présenté mercredi par le gouvernement suscite des réactions mitigées en Guadeloupe et en Martinique.
Le Gouvernement a présenté le quatrième plan chlordécone 2021-2027. Il vise à renforcer les mesures de protection des populations contre la pollution à cet insecticide en Guadeloupe et Martinique.
Les risques liés à l'utilisation d'un pesticide ne se limitent pas au danger intrinsèque des substances qui le composent. Une étude associant l'Université Savoie Mont-Blanc, le CNRS, le CEA et le Cirad, publiée le 28 janvier dans la revue Environmental Science & Technology, vient le démontrer à travers les interactions qui peuvent exister entre le glyphosate (herbicide) et le chlordécone (insecticide).
Le collectif Zéro Chlorédécone, Zéro Poison a dressé un bilan de son action à destination des fournisseurs d'eau potable. 150 personnes ont déjà envoyé des mises en demeure à leur distributeur d'eau pour réclamer une meilleure qualité.
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale a adopté son rapport sur le pesticide qui a contaminé les Antilles. Ses membres réclament la création de deux fonds d'indemnisation : pour les victimes et pour la réparation des préjudices économiques.
Après six mois d’auditions, la commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation aux Antilles du chlordécone, pesticide dangereux qui a pollué les sols à long terme, rend mardi ses conclusions. L’Etat est le « premier responsable » du scandale du chlordécone aux Antilles. Telle est la conclusion sans appel de la commission d’enquête parlementaire mise en place pour faire la lumière sur ce « désastre sanitaire et environnemental » qui frappe la Guadeloupe et la Martinique.
L’audition de la ministre des Outre-mer par la commission Letchimy, mardi 15 octobre 2019, a confirmé le souhait du gouvernement de tirer au clair les circonstances du scandale du chlordécone. Il reste à passer de la parole aux actes.
Que savait exactement l'État ? A-t-il laissé des milliers d'Antillais boire de l'eau du robinet contaminée au chlordécone, en toute connaissance de cause ? Devant la commission d'enquête parlementaire, Éric Godard, ancien haut fonctionnaire à l'époque en charge du dossier, a affirmé que des traces de l'insecticide avaient été détectées dans l'eau dès 1991.
À partir de ce lundi 16 septembre 2019, nous nous apprêtons à vivre 6 jours riches. Mais le seront-ils en révélations ? La commission d'enquête parlementaire sur le chlordécone va entamer un marathon d'auditions en Martinique puis en Guadeloupe.
La commission d’enquête parlementaire sur l’impact du pesticide aux Antilles démarre ses auditions. Après des mois de déni des autorités, l'Inserm admet que « la relation causale entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate est vraisemblable ».
Interrogé lors de son récent déplacement aux Antilles par un journaliste pugnace sur le scandale d’état du Chlordécone, "l’icone écolo" nie, s’emporte et s’enferre. La séquence, accablante, confirme l’imposture en marche depuis plus d’un an.
Les habitants de la commune de Gourbeyre ont consommé de l’eau contaminée en avril et en mai. Le procureur de Basse-Terre, dans le sud de l’île, s’est saisi de l’affaire.
Les pesticides, chlordécone en tête, sont toujours les principaux polluants de nos rivières. Les relevés 2016 de l’Office de l’Eau le confirment. L’Office a aussi détecté dans les crustacés des taux de la molécule jusqu’à 3 000 fois supérieurs à ceux trouvés dans l’eau.