Paru en 2018 et réédité en 2023, ce cahier technique partage des retours d’expériences autour de la restauration et la gestion durable de prairies alluviales par le pâturage. Proposé par la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels dans le cadre de l’animation du réseau d’acteurs « zoneshumides » du bassin de la Loire, il s’adresse aux gestionnaires d’espaces naturels, aux collectivités, aux agriculteurs ou toute personne travaillant à la gestion-restauration de milieux humides de vallées alluviales ! Découvrez ou redécouvrez cette publication qui a fait l'objet d'actualisations et de compléments grâce à l'appui et l'aide de nombreux contributeurs que nous remercions grandement.
Après plusieurs années de travail, l’ouvrage de François Mesléard, « Éco-pâturage et restauration de la végétation dans les zones humides méditerranéennes », vient de paraître. C’est le résultat d’une longue recherche menée à la Tour du Valat. Les résultats devraient permettre d’améliorer l’éco-pâturage pour la conservation dans le bassin méditerranéen.
Le réseau d’acteurs des zones humides du bassin de la Loire, animé par la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, a rédigé, à l'attention et à la demande des pilotes du plan Loire, une note de travail sur le "Pastoralisme en vallées alluviales ligériennes & propositions d'actions". Cette note a pour objectif de : présenter de manière synthétique le contexte, les enjeux, les objectifs, les cadres de financements, les acteurs impliqués ainsi que les liens opérationnels et stratégiques entres les aspects "agricoles" et "environnementaux (dont la biodiversité) du pastoralisme dans les vallées alluviales du bassin de la Loire ; dégager des propositions d'actions pour, entre autres, une animation de bassin sur la question et pour la préservation de l'agropastoralisme en vallées alluviales ligériennes.
Les trajectoires paysagères des zones humides de la côte atlantique reflètent les évolutions du regard porté par les sociétés littorales et rurales sur les milieux. D'abord répulsives, elles ont été fortement modifiées et anthropisées dans le cadre d'une mise en valeur (agricole, aquacole puis touristique) puis patrimonialisées pour leur caractère naturel. Elles font aujourd'hui l'objet d'une réflexion entre acteurs sur leur devenir face au changement climatique, entre nouveaux usages et renaturation.
Le 18 septembre dernier, le lycée du Paraclet (Somme) accueillait une journée d’échanges pour faire un point et pour développer la mobilisation des établissements de formation agricole dans le Programme de maintien de l’agriculture en zones humides du bassin Artois-Picardie.
Au fin fond du Diois se trouve l’un des plus vieux GAEC de la Drôme : la ferme de Montlahuc où un jeune castor s’est installé il y a trois ans, inondant 2000m2 de terre, un exploit pour un lieu situé à 1000m d’altitude. Aujourd’hui, les 6 associés du GAEC cohabitent avec cet allié, réhydratant petit à petit les paysages et régénérant la biodiversité.
Depuis l'ère préindustrielle, la fonte des glaciers continue inlassablement. Mais derrière les géants gelés apparaissent de nouveaux écosystèmes primaires, que chercheurs et ONG appellent à préserver avant que l'être humain ne s'en empare.
Au point de départ se trouve un risque dramatique, des morts à la suite de la crue d’un fleuve côtier. Puis tout se complique : il faut à la fois se défendre des sautes d’humeur de la nature et la protéger ; ceci dans le même verger où se déverse l’inondation. Mais le problème n’est pas là. La question était de savoir comment tous les habitants de Mandelieu et les touristes qui y viennent pourraient être protégés des inondations futures tout en devenant plus proches de la nature et familiers de ses paradoxes ?
Un mois après, François Cavallier n’en revient toujours pas. Fin février, lui et huit autres maires des communes du Pays de Fayence ont annoncé leur « plan Marshall » de l’eau et une mesure phare : la mise en « pause » de la délivrance de nouveaux permis de construire dans les cinq années à venir. La raison ? Il n’y aura tout simplement pas assez d’eau pour tout le monde. Depuis, le téléphone n’arrête pas de sonner : les entrepreneurs de la construction crient au scandale, les écologistes applaudissent, la préfecture approuve. « Je ne pensais pas que ça soulèverait autant de réactions », confie celui qui est maire de la commune de Callian, village perché à l’entrée du pays de Fayence.
D'anciennes études ont surestimé l’ampleur de leur destruction. Au lieu de crier victoire, des chercheurs y voient une occasion d'agir pour mieux préserver ces milieux à forte valeur écologique.
Depuis l'an dernier, le Syndicat du Bassin Versant du Brivet mène des ateliers pour entendre les usagers des cours d'eau sur les risques d'inondation, de sécheresse et de salinité. A terme, la préfecture rédigera un règlement de l'eau avec des obligations à respecter. Il en va de l'avenir de la biodiversité mais aussi des activités humaines, le plus dur étant de trouver l'harmonie entre ces deux mondes.
La restauration de cette zone humide de 16 ha illustre un service essentiel rendu par ce type de milieu, l’expansion des crues. Ainsi le marais d’Eglemesnil (Seine-Maritime) participe à l’écrêtement des crues de la Saâne en la laissant déborder, tout en offrant des habitats accueillants pour une biodiversité retrouvée.
Plus de 4,4 millions de personnes sont en insécurité alimentaire « sévère » en raison de récoltes insuffisantes. La majorité de la population dépend encore d’une agriculture artisanale.
Asséchés au XVIIe siècle et dégradés par trente ands de maïsiculture, les marais d’Olive à Parempuyre en Gironde ont fait l’objet d’un projet de renaturation porté par Bordeau Métropole à partir de 2018. Ce projet d’ampleur sur plus de 86 hectares a été l’occasion de mettre en commun l’expertise de plusieurs bureaux d’étude en environnement et de génie écologique.
Une poignée d’agriculteurs allemands ont arrêté de drainer l’eau de leurs marais. Ils cultivent en zones humides, sur les tourbières. Sebastian Petri, paludiculteur dans le Brandebourg, est l’un d’entre eux.
Après une évaluation des surfaces de mangroves en 2020, le Comité français de l’UICN et le Pôle relais zones humides tropicales (PRZHT) via le Réseau d’Observation des Mangroves (ROM) se sont intéressés à l’évolution des surfaces de mangrove depuis les années 1950 dans les territoires d’outre-mer français. Ce projet, engagé en 2021 et soutenu par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, a permis de mieux comprendre l’évolution des surfaces de mangrove et apporte ainsi des éléments de réflexion sur nos relations passées avec cet écosystème si singulier.
Les ouvrages de stockage d’eau en Cévennes sont essentiels au maintien d’activités agricoles et de jardins vivriers, dans un esprit de gestion économe et vertueuse de l’eau. L’objectif de cet inventaire est d’identifier le patrimoine existant – prioritairement celui qui n’est plus utilisé – afin d’évaluer les possibilités de restauration et de mise en valeur ultérieures de ces ouvrages.
Depuis 2015, les agriculteurs dont les parcelles sont situées à proximité directe de la Garonne peuvent s’engager dans des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) permettant de les encourager à faire évoluer leurs pratiques agricoles (installation de prairies, retour du pâturage, etc.) avec une compensation financière. Ces mesures connaissent un véritable succès avec un peu de plus 210.000 € d’aides financières accordés à une quinzaine d’agriculteurs engagés dans un peu moins d’une trentaine de contrats depuis 2015.
L’Ouin et certains de ses affluents sont directement concernés par les ambitions de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques programmées dans le nouveau Programme d'Action 2021 – 2026. Pilotée par l’Etablissement Public de la Sèvre Nantaise, cette première intervention d’envergure, engagée en août 2021, s'est achevée trois mois plus tard sur le secteur des Forgineaux à la Petite-Boissière (79).
D’ici 2050, les États membres devront avoir restauré au moins 70 % des tourbières drainées à des fins agricoles, dont au moins la moitié devra avoir été remise en eau. C’est ce qu’indique la proposition de règlement de la Commission européenne sur la restauration de la nature qui a fait l’objet d’une fuite et a été consultée par EURACTIV.
L’Ouin et certains de ses affluents sont directement concernés par les ambitions de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques programmées dans le nouveau Programme d'Action 2021 – 2026. Pilotée par l’Etablissement Public de la Sèvre Nantaise, cette première intervention d’envergure, engagée en août 2021, s'est achevée trois mois plus tard sur le secteur des Forgineaux à la Petite-Boissière (79).
Situées en forêt domaniale de Bonnefoi, les sources de la Loire font face à plusieurs enjeux de conservation. L’Office national des forêts (ONF) a établi en 2019 un plan d’actions ayant pour but de conserver la biodiversité sur ce site fragile, avec le soutien de l’agence de l’eau Loire Bretagne.
Le premier appel à projets ouvert en 2020 a permis de sélectionner 8 projets portant sur les rivières de la Durance, des Sorgues, du Calavon, de la Môle et de la Roubine du Lavoir. Au total, 22 440 arbres seront plantés sur 9 000 mètres linéaires de berges, permettant de renaturer 16 ha de milieux.
À mi-chemin entre Saint-Flour et les Monts du Cantal, la narse de Nouvialle, vaste zone humide et havre de biodiversité, est convoitée par deux multinationales souhaitant y ouvrir des carrières de diatomite. Mais ce projet destructeur suscite une vive opposition de la part de la population, bien décidée à protéger son territoire.
Malgré une protection constitutionnelle, la qualité des marais suisses continue de se dégrader. Les succès de la renaturation se font toutefois lentement sentir. La semaine dernière, des experts de la recherche et de la pratique ont débattu des derniers développements et des mesures efficaces lors d'une conférence à l'Institut fédéral de recherche sur les forêts, la neige et le paysage WSL.
Cette petite commune de 765 habitants située au nord est du Morbihan en bordure de la forêt de Brocéliande, a supprimé en 2019 son étang qui s’était envasé au fil des années , ce qui posait des problèmes environnementaux et de gestion.
Le 3 septembre dernier, Marie-Claire Barbier, maire de Chindrieux, et Michel Delmas, président du Conservatoire d’espaces naturels de Savoie ont inauguré les travaux de restauration hydrique du marais de Chautagne en Savoie. L'aboutissement de plusieurs années d’études, d’expérimentations et de concertation, couronnées par l'obtention du spécial "Milieux humides" du prix national du génie écologique en 2020.
A l’occasion de la Journée Internationale des Mangroves, lundi 26 juillet, le Comité français de l’UICN dévoile les premiers résultats d’une étude sur l’évolution des surfaces de mangroves depuis 70 ans en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. En comparant des images entre 1950 et 2020, cette étude permet de mieux comprendre l’évolution des usages et pratiques dans ces territoires, et d’ainsi mieux cerner les menaces qui pèsent ou qui ont pesé sur ces milieux naturels.
Le préfet a annoncé le 30 avril lors du Comité Régional de la Biodiversité que 28 projets avaient été retenus sur le volet « Aires protégées et Restauration écologique » porté par la DREAL des Pays de la Loire.
Life est l’acronyme de L’instrument financier pour l’environnement. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : 1,6 millions d’euros pour restaurer les milieux fragiles que sont les landes et tourbières humides du Menez-Hom, de Menez-Meur et de Cragou-Vergam dans les monts d’Arrée.
Le 3 mars dernier, le Conseil départemental de la Creuse a été notifié de sa mise en demeure par la préfecture. La raison : l'absence de mise en oeuvre des mesures compensatoires à la destruction, en 2008, de zones humides sur le chantier de la déviation de la RD 982, à Croze, et la non-présentation des procès-verbaux de conformité des travaux. Il a six mois pour se mettre en règle et éviter de possibles sanctions et poursuites pénales.
C’est un des objectifs de cette expérimentation, sur les zones humides du bassin-versant du ruisseau du Saint-Martin, à Capvern : une gestion pastorale pour éviter la fermeture des milieux, l’installation de forêts. Sous la surveillance du Conservatoire d’Espaces Naturels d’Occitanie, Patrice Laran, agriculteur, mène quatorze vaches rustiques de la race highland cattle d’un parc à l’autre, les faisant pacager, piétiner, entretenir le milieu. Durant 8 heures par semaine, l’agriculteur complète ainsi son activité principale d’éleveur de Blondes d’Aquitaine.
De Goult à Oppède, un troupeau va arpenter –et grignoter- un mois durant, friches et pelouses sèches en bord de rivière. Objectif : protéger la biodiversité de façon naturelle. A la manœuvre, une éco-bergère, le Parc naturel régional du Luberon et le Conseil départemental du Vaucluse.
Ce site, qui a été inauguré en septembre 2020 après plusieurs années de travaux, est en train de (re)devenir une zone humide d'un grand intérêt, où les marouettes sont par exemple régulières en migration.
Débutée en août, la première phase des travaux de restauration des milieux naturels humides situés entre Noyelles-sur-Mer et Port-le-Grand, s'est achevée mi-octobre.
Selon le village où vous vous trouvez, on les nomme landes de Beausoleil, landes de la Grande Chaume ou landes de Bord. À cheval sur Bussière-Dunoise et La Celle-Dunoise, cette zone d’une cinquantaine d’hectares constituée de bois et de landes humides, des habitats rares et menacés, est en cours de restauration grâce à l’action du Conservatoire des espaces naturels de Nouvelle Aquitaine.
Les travaux de découverte et de renaturation d’une partie du cours d’eau sur 600 mètres linéaires, portés par la Métropole de Lyon, se sont achevés cet été sur la commune de Curis-au-Mont-d’Or. La création d’un nouveau lit du ruisseau au droit de la plaine du Château de la Trolanderie jouera un rôle de champ d’expansion de crue. Cela permettra également d’améliorer la continuité écologique, de diversifier les faciès d’écoulement et de favoriser la biodiversité du cours d’eau.
Les milieux humides, qu'ils se trouvent en zone naturelle ou urbanisée, sont des maillons de la trame verte et bleue et constituent des réservoirs de biodiversité. Trois exemples d'actions de préservation et restauration de la biodiversité de zones humides en milieu urbanisé, extraits de l'ouvrage du Cerema "Milieux humides et aménagement urbain", montrent notamment l'aspect transversal de ces démarches.
Elles sont aussi précieuses que fragiles, aussi indispensables que menacées. Les zones humides sont la partie immergée d’un iceberg qui fond comme neige au soleil : nos réserves d’eau en Creuse. Longtemps perçues à tort comme des zones ingrates et improductives, elles sont pourtant LA solution. Leur altération, raréfaction et disparition entraînent une cascade de conséquences écologiques mais aussi socio-économiques dont il est urgent de prendre conscience.
Depuis 2019, une aide a été mise en place pour favoriser les investissements structurants dans les baies algues vertes de Bretagne afin d’accélérer les changements de systèmes et de pratiques en favorisant une évolution durable des exploitations. L’appel à projet 2020 est ouvert jusqu’au 11 septembre 2020.
L'écopastoralisme est une pratique de gestion écologique en plein essor, dont les bienfaits pour le maintien ou la restauration des milieux naturels ont été largement démontrés. Mais cette solution alternative de gestion obtient-elle les mêmes résultats sur des milieux fortement anthropisés et artificialisés ? Une étude menée sur les digues artificielles du Rhône de la réserve de chasse de Donzère-Mondragon s'est intéressée aux impacts des différents troupeaux sur les communautés végétales d’écosystèmes récents. Grâce à un suivi botanique sur plusieurs années, les scientifiques ont pu démontrer que la gestion par les herbivores s'avérait efficace pour maintenir l'ouverture des milieux et augmenter significativement le nombre et la diversité des espèces par rapport à l’absence de gestion ou aux interventions mécaniques.
Depuis 2011, le CEN Nouvelle-Aquitaine est engagé dans ce contrat, nommé « Sources en action », afin de développer des actions de maîtrise foncière, des plans de gestion, des travaux de restauration de milieux humides. En 2020, il accompagne un réseau de 65 gestionnaires de zones humides afin de démultiplier l’efficacité des 35 sites gérés en faveur de la biodiversité et de la ressource en eau. Dans l’objectif de suivre l’état de santé de certaines zones humides et l’impact de la gestion (non intervention, pâturage, bûcheronnage…), le CEN a choisi d’étudier les communautés de bryophytes, groupe encore peu connu mais pourtant riche d’enseignements pour les gestionnaires d’espaces naturels.
Mis à l’essai l’été dernier sur les rives de la Dordogne au long de sa traversée urbaine, l’écopâturage a fait ses preuves à La Bourboule. Une solution « nature » pour lutter contre les plantes invasives tout en initiant les visiteurs de la station thermale aux solutions alternatives de débroussaillage.
Quartiers flottants, maisons sur pilotis, fermes aquatiques, jardins dépollueurs amphibies... Pour une nouvelle génération d’architectes, l’avenir se joue sur l’eau. Découvrez ces projets dont pourraient s'inspirer Lyon.
La colonisation rapide par Typha domingensis, une des espèces du genre Typha largement répandue sur le globe, de divers milieux aquatiques d’eaux douces ou saumâtres de la Guadeloupe commence à préoccuper les institutions chargées de la protection de la biodiversité de l’île. Dans ce cadre, un récent rapport (Imbert et Taureau, 2019) fait le point sur la situation en Guadeloupe. Quelle dynamique de l’espèce est observée sur l’île et quels sont les moyens de gestion disponibles ? Qu’en est-il de la valorisation énergétique du Typha, expérimentée dans certains pays africains ?
Une nouvelle doxa s’est imposée en quelques années : le changement climatique serait à l’origine des bouleversements du cycle hydrologique, avec le lot de catastrophes en découlant. Dès 2013, l’essayiste canadienne Maud Barlowe s’élevait pourtant contre cette vision par trop simpliste et proposait une autre lecture de cette problématique.
À l’embouchure de la Loire, de l’amont de Nantes à Saint-Nazaire, le lit majeur du fleuve est composé de diverses zones humides. Cet espace est le lieu de nombreuses activités palustres, soumises aux aléas du fleuve : variations de débits, marées, flux sédimentaires et biologiques. Une recherche éco-anthropologique est actuellement en cours sur cet espace, visant à décrire certaines pratiques et certains usages, et leur place dans la gestion effective de l’écosystème de la Basse-Loire.
Les zones d’expansion des crues dans le projet urbain : comment gouverner la multifonctionnalité de ces zones humides aux franges des villes ? Le cas de l’île Saint-Aubin (Angers)
Cette thèse avait pour objectif de développer une approche d’évaluation pour identifier la demande en termes de services écosystémiques (SEs) sur les complexes lagunaires afin de contribuer à des décisions publiques cohérentes, intégrées et acceptées. Il en ressort un fort consensus relatif à l’intérêt pour les services de régulation et de maintenance. Les politiques publiques devraient davantage utiliser le concept des SEs dans les processus de prise de décision relatifs aux problèmes environnementaux.
Pascal Folleville fait évoluer, depuis 2012, son exploitation agricole vers un système économiquement viable et durable pour l’environnement. Il élève 150 génisses laitières sur 40 ha de prairies et cultive 60 ha de grandes cultures en agriculture de conservation des sols dans le Morbihan (56), sur le bassin de l’Yvel Hyvet. Il est accompagné par le syndicat mixte du grand bassin versant de l’Oust qui encourage, avec l'aide financière de l'agence de l'eau Loire-Bretagne, les pratiques agricoles favorables pour préserver la qualité des eaux. Il témoigne...
Les deltas méditerranéens sont des espaces dont les milieux dépendent des aménagements anthropiques des fleuves qui les alimentent. En tant que côtes basses à climat méditerranéen, ils sont particulièrement vulnérables aux effets probables des changements climatiques. L'étude de trois deltas (Rhône, Vardar et Gediz) montre que les pratiques de leurs habitants associent adaptation locale et prise de conscience globale, mais aucune adaptation efficace n'est possible sans gestion concertée à plusieurs échelles.
Une nouvelle étude attire l’attention sur l’état alarmant des tourbières européennes. Elles sont bien plus sèches et fragiles qu’elles ne l’ont été pendant mille ans.
Le nouveau numéro spécial de Revue SET piloté par F. Dommanget & A. Evette (Irstea Grenoble) fait le point des recherches et des essais de gestion de ces espèces en France et au Canada.
Entre 20 000 et 30 000 hectares d’une des sources du Nil bleu sont infestés par cette plante aquatique flottante. Une invasion qui menace la survie de ce site dont trois millions de personnes dépendent.
Nestlé pompe abondamment l’eau de Vittel, dans les Vosges, malgré un déficit inquiétant de la nappe phréatique. À tel point que la commune va devoir importer de l’eau potable de villages voisins. Depuis près de trente ans, la multinationale a noyauté le territoire, régentant le développement économique et agricole. Elle est l’objet d’une enquête pour corruption.
L’EPTB Orb-Libron accompagne, depuis mi-octobre, sur les aires d’alimentation des captages prioritaires de Puisserguier et Murviel-lès-Béziers, dans l’Hérault, Roger Ubac et son troupeau de 300 moutons.
Sauver le Marais de Brouage. Cet impératif est devenu une évidence à la fin des années 2000 pour les adhérents des deux syndicats en charge de la gestion des marais, l’association syndicale des marais de Brouage-Marennes et celle de Saint-Agnant/Saint-Jean d’Angle (bassin de Rochefort). Au fil du temps, ses usagers observaient une forte dégradation du milieu naturel, accompagné d’une désertification progressive des éleveurs, entrainant dans un cercle vicieux la dégradation du milieu, avec l’envasement des canaux, l’assèchement des prairies et l’apparition d’invasif comme la jussie ou les ragondins.
L’étude multi-proxies (relevés litho-stratigraphiques, susceptibilité magnétique, estimation de la matière organique, paléoécologie) des dépôts organo-détritiques de la vallée du Gage permet de préciser l’évolution de cette petite plaine alluviale de moyenne montagne au cours des 1 500 dernières années (bassin de la Loire supérieure, Ardèche, France).
Le Syndicat de Bassin versant de Grand-Lieu et la chambre d’agriculture proposent de découvrir des aménagements permettant de limiter l’érosion et les transferts de matières polluantes autour de la rivière Ognon.
Les zones humides, et en particulier leur sol, sont de véritables puits de carbone, contribuant ainsi activement à la régulation du climat. Dans quelles mesures des actions de gestion peuvent augmenter la séquestration du carbone par les zones humides ? Et dans quelles proportions ? Dans cette étude, les scientifiques ont démontré la pertinence d’un modèle d’états-transitions, qui combiné à une méthode rapide et simple d’estimation des stocks de carbone dans les différents compartiments des écosystèmes, a permis de suivre la dynamique des stocks de carbone en fonction des pratiques de gestion des zones humides. Cette approche pourrait être appliquée dans le cadre de la séquence « Éviter, Réduire, Compenser » lors de projets d’aménagement du territoire.
Dans le cadre de la restauration des cours d'eau sur le bassin de la Vée par le Parc Normandie-Maine, celle du ruisseau de la Paisière à Tessé-Froulay (Orne) fait figure d'exemple.
Source : http://actu.fr Ajouté le 17 septembre 2018 à 18:43
Le syndicat agricole estime ne pas être entendu sur ses propositions et dénonce une « escalade réglementaire ». Les responsables de la FRSEA ont quitté une réunion organisée ce lundi à Rennes par les services de l'Etat sur l'élaboration de la nouvelle directive nitrates, qui doit s'appliquer à l'automne.
Au milieu du désert dans le nord du Kenya, les 16 000 hectares de la forêt de Marsabit constituent la seule source d’eau permanente du comté. Pour protéger cette ressource précieuse, l’AFD finance depuis 2012 un projet intégré d’amélioration de la gestion de l’écosystème de la forêt mené par le Kenya Wildlife Service, en concertation avec les communautés locales.
Vendredi 9 mars 2018, les ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires ont salué les collectivités qui se sont engagées dans la deuxième édition du Grand Prix « Milieux humides et urbanisme – Des atouts pour nos territoires ». Cet appel à candidature, lancé dans le cadre du Plan national d’action en faveur des milieux humides 2014-2018, vise à maintenir et à renforcer la dynamique initiée par la première édition, en mettant en avant de nouvelles expériences territoriales de préservation, création ou restauration de milieux humides.
Pour augmenter leur pâturage, neuf exploitants se sont vu proposer une solution innovante cette année : restaurer leurs zones humides tout en mettant en place des talus. Une solution qui a aussi l'avantage d'être écologique. L'opération a été menée, dans le territoire, par le Syndicat mixte du Trégor.
Nouveau sur le site, une page regroupant les retours d'expériences, classés par thématique. Il en manque encore beaucoup, qui seront ajoutés dans les semaines qui viennent.
L'exploitation bovin-lait de l'établissement de Pamiers convertit une parcelle de 12 ha, correspondant au périmètre rapproché d'un captage d'eau potable, en système de culture agroforestier en agriculture biologique et auto-fertile. Un défi technique et économique riche en implications pédagogiques...
Dans le cadre du Plan national d’action en faveur des milieux humides 2014-2018, les ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires lancent un nouveau Grand Prix milieux humides et urbanisme. Cet appel à candidature vise à maintenir et à renforcer la dynamique initiée par la première édition, en mettant en avant de nouvelles expériences territoriales de préservation, création ou restauration de milieux humides.
Le broyage des sols aux casse-cailloux est en plein boom dans les prairies et pâturages du massif jurassien. Cette pratique de broyage des sols très destructrice pour les paysages, impacte aussi nos cours d’eau de façon directe et indirecte. Le Collectif SOS LRC s’y oppose donc vivement.
Si les brochets ont trouvé un lieu idéal pour se reproduire, c’est parce que les hommes ont redonné à cet espace une fonction de zone humide. Des travaux ont permis de créer les conditions pour que les brochets viennent déposer leurs oeufs sur des herbes légèrement inondées.
L’engagement du gouvernement à renaturer les rivières suisses est difficile à tenir: seules quelques-unes restent intactes, alors que les autorités veulent accroître la part de l'hydroélectricité.
Depuis la mi-juillet, des chèvres et des moutons se régalent dans les marais communs de Saint-Lumine de Coutais. Une bonne partie de la journée, ils dégustent la jussie et ses fleurs jaunes. Serait-ce une solution pour mettre à mal la prolifération de cette plante si envahissante ? Cette idée, qui n’est aujourd’hui qu’au stade de l’expérimentation, émane de deux Machecoulais qui ont mis à disposition leur troupeau. Virginie Hery a lancé un peu avant l’été sa société Ecovial, spécialisée dans l’éco-pâturage.
Le Syndicat mixte pour le réaménagement de la plaine des Chères et de l’Azergues (SMRPCA), favorable depuis longtemps à la mise en pâturage de certains sites naturels connexes à la rivière Azergues, a signé cette année une convention de pâturage et peut se féliciter de voir des ovins ruminer paisiblement la renouée du Japon.
La Communauté de communes du Pays de Gex (CCPG) et le Canton de Genève engagent une série d'action notamment pour améliorer la gestion des cours d'eau.
Les élus de la Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc travaillant au sein du Groupe Eau (Commission Environnement) ont réuni différents partenaires à Mognard (Savoie) pour aborder concrètement le sujet des zones humides. Services de l’Etat, Conservatoires d’espaces naturels, Conseils départementaux étaient au rendez-vous sur une parcelle du GAEC de l’Arsolière.
L’affaire est exemplaire des impasses auxquelles conduisent aujourd’hui des politiques publiques qui ont trop longtemps cédé à tous les lobbies, de l’aveuglement collectif relayé par tous les gouvernements successifs, comme de l’autisme d’administrations d’abord occupées à rejeter sur autrui les conséquences des injonctions contradictoires qui leur sont adressées par des politiques qui se soustraient à leurs responsabilités.
Cela ne devait être qu’un simple chantier d’assainissement. Mais le résultat est tout autre. A Vitrey (54) le ruisseau d’Uvry, affluent du Brenon, a retrouvé une seconde jeunesse.
A l'occasion d'un litige portant sur la pollution d'un pâturage et une intoxication de bétail, le Conseil d'Etat précise l'étendue des pouvoirs de police dont dispose le maire pour faire cesser une telle pollution.
Dans un rapport publié ce 10 juin, le Commissariat général au développement durable (CGDD) appelle la région Nord-Pas-de-Calais à faire sa révolution agricole si elle veut retrouver des eaux de qualité tout en préservant le climat.
Préserver la qualité de l’eau nécessite de mobiliser puis de partager des connaissances multiples. Partant du constat que sur le terrain, les différents acteurs conjuguent une diversité de savoirs, nous analysons en tant que situations d’expertise des démarches de protection de l’eau sur deux aires d’alimentation de captage. Sont mis en évidence quatre points clés caractérisant les liens entre les savoirs mobilisés et les solutions construites, et permettant d’éclairer les difficultés à élaborer des solutions pertinentes localement.
Dans cet article, nous proposons d’étudier l’impact de mesures de protection de la qualité de l’eau sur l’agriculture, en revenant sur un cas célèbre, celui de Vittel (Vosges, France). Sur l’impluvium de Vittel-Contrex, dès le début des années 1990, l’entreprise agroalimentaire qui exploite les sources d’eau minérale a mis en place un dispositif de maîtrise des pollutions d’origine agricole, articulant acquisitions foncières et contractualisations avec des agriculteurs volontaires. Notre enquête, de type compréhensive, s’est attachée à analyser les jeux fonciers qui ont eu lieu, et qui ont été à l’origine de nombreux conflits, ainsi qu’à caractériser l’évolution de l’agriculture sur ce territoire, en nous intéressant aux dynamiques professionnelles agricoles qui y prennent place. En conclusion, nous discutons des limites de l’intervention croissante des acteurs industriels dans le processus d’écologisation de l’agriculture.
Le cas de la renouée du Japon est assez édifiant. De nombreuses méthodes de lutte ont été imaginées mais elle n'ont produit aucun résultat significatif. Les plus simples, celles de bon sens, ont été oubliées.
Après l'échec d'Ecophyto 1, le gouvernement mise sur le collectif pour entraîner un changement de pratiques. Cette dynamique a manqué lors du premier plan. Mais les résultats des fermes Dephy et de leur travail en réseau montrent l'exemple.
La réhabilitation des marais et des étangs pour la biodiversité devrait être achevéé prochainement. Il a été entrepris fin 2013 par la Fédération pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Pas-de-Calais.
Site d’intérêt écologique majeur du Parc naturel régional de Millevaches, la tourbière, située sur la commune de Peyrelevade en Corrèze, au bord de l’étang de Servières et les 10 hectares qui entourent le point d’eau ont été désignés, en 2007, site Natura 2000. L’objectif était de restaurer cette zone humide tourbeuse en mauvais état de conservation.
Près de 80 % de la SAU engagée, une nette diminution de la balance azotée, une réduction du taux de nitrates : deux ans seulement après la signature de son projet de territoire, le bassin versant algues vertes du Douron enregistre ses premiers résultats positifs.
La dynamique fluviale de la rivière Allier, se traduisant notamment par l'érosion des berges et la divagation du lit de la rivière, est maintenant reconnue comme indispensable au bon fonctionnement de la rivière, à la pérennité de la ressource en eau et à la richesse de sa biodiversité. Cette dynamique fait de l'Allier l'une des dernières grandes rivières sauvages d'Europe de l'Ouest. Mais pour permettre cette dynamique fluviale sans que cela soit une contrainte pour les propriétaires affectés par l'érosion des berges, il est nécessaire d'acquérir les terrains en cours d'érosion.
Ce week-end, le projet de barrage de Sivens a pris un tour tragique. Dans le Nord, les projets de reconstitution de ces fameuses zones sont au contraire récompensés. Car elles protègent les populations de la montée des eaux.
C’est le plus grand marais d’altitude du Parc de Chartreuse. Il est compose de trois milieux naturels : prairies humides à orchidées, hautes herbes refuges roselières et boisements éparses de saules cendrés.
Membre du réseau national des Conservatoires d'espaces naturels, l'Ana achète des zones humides pour les préserver ainsi que la biodiversité qu'elles abritent. Notre projet est d'acheter la prairie humide du Pesquié sur la commune de Lagarde située à l'Est de l'Ariège. L'Agence de l'eau Adour-Garonne nous soutient dans ce projet à hauteur de 80 % mais il manque encore 7 000€ afin de pouvoir finaliser la vente.
Les médicaments que nous prenons où qui sont donnés aux animaux d'élevage ou de compagnie se retrouvent dans l'environnement. Pourquoi ? Combien ? Quelles conséquences ? Décryptage.
Le Parc Naturel Régional de Camargue serait responsable de la disparition de la colonie de flamants de l'étang du Fangassier en arrêtant les pompes puisant l'eau de mer dans l'étang : est-ce vrai ?
Mar-O-Sel est un outil de simulation disponible sur internet développé par la Tour du Valat pour visualiser l'impact de la gestion (entrées ou sorties d'eau) sur l'évolution des niveaux d'eau et de salinité des marais sous différentes conditions climatiques.
Depuis 2009, l’unité expérimentale de Saint Laurent de la Prée mène une expérimentation « grandeur nature » sur ses 200 ha et son troupeau de 50 vaches de race Maraîchine. L’équipe applique les principes de l’agroécologie pour concevoir un système agricole en marais, autonome et favorable à la biodiversité. Elle évalue la durabilité de ce système avec des indicateurs environnementaux, économiques et sociaux. Son objectif opérationnel : produire des indicateurs et des références utilisables par les agriculteurs.
Afin de reconstituer la continuité écologique, il a été décidé de réduire la hauteur de chute en arasant partiellement l'ouvrage et en créant une rampe en enrochement permettant la libre circulation des poissons et le passage des sédiments.
Le projet LIFE Hautes-Fagnes a reçu le prix « Best of the best » de la Commission Européenne. Le but du projet est de rénover 1.400 hectares de landes et de tourbières sur le plateau des Hautes-Fagnes.
La restauration du marais de Thièvres, intervient dans le cadre de la reconquête du bon fonctionnement hydraulique et écologique de l’Authie. Elle permettra, en plus de limiter les phénomènes érosifs, d’apporter de meilleurs habitats pour la faune aquatique et d’obtenir des lieux de reproduction fonctionnels.
Sur le territoire de Saumur Agglo, la réaction à la déprise agricole a été un travail de mobilisation en faveur de la réouverture des prairies inondables délaissées. Les pratiques des éleveurs locaux et des techniques de gestion pastorale, empruntées aux zones de montagne, ont été appliquées. Pour que ce travail puisse aider, elles sont rassemblées dans un guide de gestion des milieux prairiaux embroussaillés bords de Loire.
L’action menée sur la tourbière du Tronchet à Viam illustre la démarche du Conservatoire des Espaces naturels du Limousin pour assurer le bon état de conservation des zones humides.
Ce nouveau numéro de zones humides infos qui porte sur l’approche paysagère en zone humide s’attarde sur les valeurs du paysage au XXIe siècle, sur les outils de gestion du paysage en zone humide, ainsi que sur les acteurs du paysage de ces milieux.