Depuis le 20ème siècle, certaines activités humaines comme l’extraction de granulats, l‘implantation de barrages, ou bien encore l’endiguement de berges, sont venues altérer la fonctionnalité de la Garonne et de l’Ariège en réduisant notamment leur charge sédimentaire. Pour pallier ce déficit en sédiments, ces cours d’eau ont érodé le fond de leur matelas alluvial jusqu’à atteindre des couches géologiques plus dures entrainant un enfoncement de leur lit mineur. Aujourd’hui cette dynamique d’incision verticale réduit la fréquence d’inondation des zones humides périphériques par des phénomènes de crues de faible ampleur et altère donc leur état de conservation au sein de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) Garonne-Ariège.
Face à cette problématique, le Plan de Gestion de la RNR prévoit la mise en oeuvre d’actions pour comprendre et restaurer les continuités latérales entre la Garonne et l’Ariège et leurs zones humides respectives. Ces actions visent à la fois à répondre aux enjeux de prévention du risque inondation en amont immédiat de la métropole Toulousaine, et d’approvisionnement en eau potable (qualité et quantité) des habitants de la plaine toulousaine, ainsi qu’ à restaurer et améliorer l’état de conservation des zones humides et des corridors écologiques.
Ce projet se situe sur le site du Lac Vert en lit mineur du Gave de Pau, sur les communes de Geu et d’Agos-Vidalos, sur l’emplacement d’une ancienne gravière transformée en base de loisirs. D’environ 8 hectares, cette zone est constituée de plusieurs plans d’eau aménagés et de zones humides artificielles. Impactée par la crue de 2013, l’activité touristique sur le site n’a pas repris.
Du fait de sa position en bordure du Gave de Pau, ce secteur a été acquis pour contribuer à la régulation des crues. Ainsi, la ville de Lourdes, principal enjeu situé à 7 km en aval, et les communes riveraines, pourront bénéficier des effets d’atténuation de l’aléa inondation par la restauration du champ d’expansion de crues et de divagation du cours d’eau. Ce projet, lauréat de l’appel à projet de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de la Région Occitanie «Valorisons et restaurons nos zones inondables vise également à améliorer la fonctionnalité hydromorphologique du Gave de Pau et à favoriser la création d’habitats à fort enjeux écologiques.
Au cours du siècle dernier, les aménagements anthropiques sur les cours d’eau ont entraîné de profondes perturbations du fonctionnement des milieux aquatiques. Sur la Garonne, le Tarn et l’Aveyron dans le département du Tarn- et-Garonne, ils sont à l’origine d’une perte de connectivité entre le fleuve et ses annexes hydrauliques (bras morts, bras vifs, prairies inondables...). Ces annexes hydrauliques sont des milieux à fort enjeu piscicole : les annexes temporairement immergées sont les principaux habitats pour la reproduction des poissons phytophiles (espèces pondant préférentiellement sur de la végétation immergée). Leur raréfaction au cours du siècle dernier a eu pour conséquence la diminution des populations de certains poissons comme le brochet (espèce piscicole repère), par amoindrissement de leur capacité de reproduction. Le brochet est désormais en liste rouge des espèces menacées (liste rouge UICN).
La FDAAPPMA82 s’est lancée en 2015 dans un plan d’action pluriannuel dont l’enjeu principal est de restaurer la continuité latérale de ses 3 grands cours d’eau. Elle prévoit ainsi de réhabiliter des annexes hydrauliques répondant aux besoins vitaux et reproductifs du brochet, afin que ces aménagements profitent à un maximum de taxons (majorité des espèces piscicoles, mais aussi espèces terrestres amphibies et aquatiques associées aux zones humides).
Le Syndicat Mixte d’Aménagements de la Moyenne et Basse Vallée de l’Ognon a lancé fin 2021 les travaux de reméandrement du ruisseau du Cassis et du ruisseau de Bard-les-Pesmes. Cette restauration a eu lieu sur la commune de Bresilley, en Haute-Saône. L’objectif est de permettre aux cours d’eau de retrouver leurs lits d’origine avec des méandres correspondant au fonctionnement naturel du milieu. Ces travaux permettront à terme également la création d’une importante zone humide à proximité de la rivière Ognon, synonyme de ralentissement de la force motrice de l’eau, d’une meilleure infiltration de l’eau dans les sols et d’un retour certain de la biodiversité des milieux humides.
Les travaux visent à augmenter les durées et les fréquences de connexion entre la Loire et ses boires. Le caractère humide des boires n’est pas renforcé car, du fait de la nature sableuse et perméable des terrains, les boires se mettent déjà en eau par remontée de nappe. En revanche, les échanges d’espèces animales comme végétales entre la Loire et ses boires sont favorisés. Pour deux boires (Dampierre aval, Benâcle-Parnay et Gennes), le potentiel de frayère à brochets sera amélioré.
Ce projet pluri-thématique et multi-partenarial a pour objet la restauration du fonctionnement naturel de deux cours d’eau (Armance et Landion) et des zones humides annexes. En effet, le lit mineur de ces deux cours d’eau a été en grande partie recalibré et/ou rectifié. Ces travaux d’aménagement hydraulique ont conduit à l’augmentation de l’énergie de l’Armance, aggravant ainsi l’incision du lit mineur au sein du lit majeur, et réduisant l’espace de mobilité du cours d’eau.
Afin de répondre en partie aux objectifs de la Directive Cadre sur l’eau et en application du plan de gestion du Muhlbach de Wolfisheim-Eckbolsheim, la Communauté Urbaine de Strasbourg a décidé de recréer des milieux humides afin de diversifier les habitats et de créer des zones potentielles de frayère. C’est ainsi qu’il a été décidé de créer une annexe hydraulique dans une anse du Muhlbach de Wolfisheim-Eckbolsheim, au début du ban communal d’Eckbolsheim, sur laquelle se situait une pâture appartenant à cette commune.
Renforcer l’interconnexion de l’Indre avec ses annexes hydrauliques. Assurer une meilleure régulation des crues et donc réduire le risque d’inondation à l’aval tout en renforçant les fonctions biologiques comme la reproduction de la faune (brochets, carpes, batraciens...).