En raison des aménagements réalisés au cours des deux siècles derniers, la vallée de Saint Ruph-Glière-Eau Morte, en amont du lac d’Annecy, présentait une alternance de secteurs incisés et excédentaires et un marais alluvial déconnecté des régimes de crues. Ces dysfonctionnements ont occasionné des inondations importantes sur les habitations, par exemple lors de la crue de 2015. Pour réduire ce risque, un programme de restauration fonctionnelle de la vallée a été élaboré par la Communauté de commune des sources du lac d’Annecy. Il s’est traduit par la suppression de plusieurs obstacles transversaux et contraintes latérales, un travail sur la géométrie du lit, la reconnexion du marais de Giez à la rivière ainsi que par la restauration d’un espace de mobilité plus important sur la partie aval. Les mesures mises en œuvre ont démontré un effet bénéfique objectivé lors des suivis piézométriques réguliers, et observable lors des dernières crues (2023-2024), au cours desquelles le marais a joué le rôle de zone d’expansion des crues, limitant les impacts sur les habitations. Ce programme se poursuit sur les affluents, désormais étayé par l’identification dans le Plan local d’urbanisme intercommunal des espaces de bon fonctionnement de la rivière et des zones humides devant faire l’objet de prescriptions particulières dans le cadre d’une démarche de type ERC (éviter/réduire /compenser).
Dans le cadre de l'étude sur la continuité écologique des ouvrages du département des Landes, le seuil d'Aire sur l'Adour, support des mesures des débits avec une station limnimétrique, est considéré prioritaire pour restaurer la circulation piscicole. La solution d'aménagement de l'ouvrage a été choisie par l'Instution Adour car compatible avec la pérennité des fondations du pont situé en amont. Le maître d’ouvrage a privilégié un dispositif rustique pour conserver un aspect paysager et patrimonial plus attractif. La passe à poissons est fonctionnelle, le projet est une réussite pour le franchissement piscicole au droit de cet ouvrage, même si des points de blocage pour la migration piscicole restent présents à l'aval. Des opérations de restauration sont donc à prévoir pour favoriser la continuité écologique sur cet axe. L’association locale de canoë-kayak a par ailleurs approuvé la passe à canoë.
Le Syndicat Mixte d’Aménagements de la Moyenne et Basse Vallée de l’Ognon a lancé fin 2021 les travaux de reméandrement du ruisseau du Cassis et du ruisseau de Bard-les-Pesmes. Cette restauration a eu lieu sur la commune de Bresilley, en Haute-Saône. L’objectif est de permettre aux cours d’eau de retrouver leurs lits d’origine avec des méandres correspondant au fonctionnement naturel du milieu. Ces travaux permettront à terme également la création d’une importante zone humide à proximité de la rivière Ognon, synonyme de ralentissement de la force motrice de l’eau, d’une meilleure infiltration de l’eau dans les sols et d’un retour certain de la biodiversité des milieux humides.
Le Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Aume-Couture, Auge et Bief (SMABACAB) est récemment intervenu pour restaurer le petit cours d’eau, tant du point de vue de sa morphologie que du point de vue de sa « petite continuité » écologique. Le lit mineur et, dans la mesure du possible, le lit majeur de proximité ont pu être retravaillés avec une réflexion autour d’un suivi qui permettra d’apprécier les effets des travaux dans cinq ans.
L’Ouin et certains affluents sont directement concernés par les ambitions de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques programmées dans le CT EAU 2021-2026. A la fin des années 80, l’Ouin et ses affluents ont fait l’objet d’une opération de recalibrage et de rectification des méandres. Le gabarit des cours d’eau a été modifié en profondeur et en largeur, limitant les débordements, contribuant à l’abaissement de la nappe alluviale, perturbant les connexions lit mineur/lit majeur. En 2021, Une opération globale d’envergure de restauration de l’hydrosystème cours d’eau / zones humides a été réalisée sur la commune de la Petite Boissière (79).
Restauration de la continuité écologique sur le fleuve Charente dans le Département de la Vienne, suite à l’effondrement de la partie amont de la chaussée du Moulin de Roche, en juillet 2018.
A la confluence de l’Adour et du ruisseau de la Gaube, un vannage servait à l’irrigation des cultures situées en amont par submersion des parcelles. Aujourd’hui cet ouvrage est en ruine et n’a plus d’usage. Il représente un obstacle à la continuité écologique et sédimentaire.
La restauration de la continuité au droit de cet ouvrage a été intégré dans le Plan Pluriannuel de Gestion du syndicat.
Afin de restaurer la continuité écologique, 2 micro-seuils, générant chacun une chute de 25 cm, ont été créés et un radier a été rehaussé afin d’élever la ligne d’eau de quelques centimètres.
Le lit de la Mauve à Prélefort a été élargi et linéarisé au fil des décennies. Depuis, l’eau était nitrifiée, moins oxygénée, la diversité halieutique du secteur était appauvrie. Par conséquent, la végétation tendait aussi à se généraliser. Les élus ont pris la décision de restaurer un lit fonctionnel et biogène.
Les travaux permettent à la Mauve de retrouver un fonctionnement écologique normal sur ce secteur.
Ce projet pluri-thématique et multi-partenarial a pour objet la restauration du fonctionnement naturel de deux cours d’eau (Armance et Landion) et des zones humides annexes. En effet, le lit mineur de ces deux cours d’eau a été en grande partie recalibré et/ou rectifié. Ces travaux d’aménagement hydraulique ont conduit à l’augmentation de l’énergie de l’Armance, aggravant ainsi l’incision du lit mineur au sein du lit majeur, et réduisant l’espace de mobilité du cours d’eau.
Les travaux entrepris ont consisté à aménager le déversoir du moulin pour le rendre franchissable grâce à l’installation d’une passe rustique et de la réfection de son système de vannage.
La Cellule Migrateurs Charente Seudre (EPTB Charente, Groupement des fédérations de pêche de Poitou-Charentes et CREAA) a rédigé un Recueil d’expériences pour la restauration de la libre circulation des anguilles dans les marais Charentais. Ce document s’adresse plus particulièrement aux acteurs des marais littoraux. Il expose tout d’abord le fonctionnement des marais Charentais et des ouvrages qui y sont rencontrés puis il présente des exemples de travaux de restauration de la continuité écologique, par type de marais. Il aborde enfin la possibilité d’y réaliser des suivis biologiques pour mesurer l’effet positif des aménagements sur la circulation piscicole.