Le projet de suppression du seuil du Pont de Rhodes, sur la Ressègue, s’inscrit dans une stratégie de restauration de la continuité écologique. Vestige d’un ancien moulin, cet ouvrage bloquait la circulation des poissons et des sédiments, entraînant colmatage, homogénéisation des habitats et altération de la qualité de l’eau.
La Ressègue traverse un site Natura 2000 remarquable pour sa population de moules perlières, espèce en danger, mais également pour la présence de la truite fario et de la loutre d’Europe. La restauration de ce secteur constituait une priorité du Plan National d’Actions en faveur de la moule perlière.
Portée par le Syndicat Mixte de la Dordogne Moyenne et de la Cère Aval, en partenariat avec European Rivers Network et le CPIE, l’opération a été financée intégralement par le Open Rivers Programme. Les travaux, précédés d’opérations de sauvetage des espèces, ont consisté à démolir le seuil, réemployer les matériaux pour diversifier les habitats et stabiliser les berges par des techniques végétales.
L’opération permet désormais l’ouverture de 29 km de cours d’eau à l’écoulement libre, l’amélioration de la qualité physico-chimique de l’eau et la reconstitution d’habitats favorables à la truite, à la moule perlière et à la loutre d’Europe. Ce projet constitue un exemple concret de restauration écologique à forte valeur patrimoniale.
L’étang du Roc de la France, autrefois aménagé pour la baignade sur le cours d’eau du Goutepeyrouse, en tête de bassin du Bervezou présentait un fonctionnement écologique et hydraulique dégradé qui impactait fortement la qualité de l’eau, et posait problème pour le captage d’eau potable de Longuecoste situé en aval. Le seuil du barrage constituait également un obstacle à la continuité écologique et sédimentaire, ainsi qu’une porte d’entrée pour des espèces exotiques envahissantes alors que le ruisseau bénéficiait d’une qualité de l’eau excellente et un fort potentiel piscicole (Chabot, Truite fario...).
Compte tenu de l’absence d’usage, de la difficulté d’entretien, de l’envasement de la retenue, de la dégradation de la qualité de l’eau et du milieu, la collectivité propriétaire du site, accompagnée par le Syndicat mixte du bassin Célé - Lot médian (SmCLm), a décidé l’effacement du seuil. Une fois l’ouvrage arasé, le ruisseau a été renaturé permettant de recréer une zone humide fonctionnelle et de valoriser le site par un sentier pédagogique jalonné de panneaux informatifs.
A la confluence de l’Adour et du ruisseau de la Gaube, un vannage servait à l’irrigation des cultures situées en amont par submersion des parcelles. Aujourd’hui cet ouvrage est en ruine et n’a plus d’usage. Il représente un obstacle à la continuité écologique et sédimentaire.
La restauration de la continuité au droit de cet ouvrage a été intégré dans le Plan Pluriannuel de Gestion du syndicat.