Les cyanobactéries, sont un embranchement de bactéries (procaryotes), improprement appelées « algues bleues », ou autrefois « algues bleu-vert ».
On connaît plus de 7 500 espèces de cyanophycées (dont au moins 200 pouvant être libres, c'est-à-dire non symbiotiques et capables d'une vie indépendante), réparties dans plus de 150 genres.
Les cyanobactéries, malgré une éventuelle ressemblance superficielle et écologique, ne sont pas des algues mais des bactéries unicellulaires ou coloniales. Ce sont le plus souvent des formes filamenteuses de consistance éventuellement gluante, dont le plus grand nombre est microscopique. Malgré leur nom vernaculaire, elles peuvent prendre diverses couleurs et sont rarement bleues.
Aujourd'hui, leurs populations croissantes, entre autres en France, favorisées par des déséquilibres trophiques ou écologiques (dont l'eutrophisation des eaux), posent divers problèmes : obstruction des systèmes de filtration, coloration et parfois dystrophisations des eaux ou anoxies, avec métabolites secondaires donnant un mauvais goût à l'eau et certains causant des toxicoses graves.
L’ARS Bretagne surveille depuis 2004 la qualité sanitaire des eaux de baignade. En effet, certaines espèces de cyanobactéries produisent des toxines dangereuses pouvant présenter un risque pour la santé humaine et animale en cas d’ingestion d’eau contaminée. En 2021, la stratégie de surveillance et de gestion des risques a été adaptée : les interdictions/restrictions d’usage sont désormais directement liées aux concentrations en toxines mesurées dans l’eau de baignade. Marie-Agnès PILARD (ARS Bretagne) et Timothée Besse (OEB) présenteront la stratégie et la méthodologie de surveillance des développement de cyanobactéries dans les eaux de baignade et comment accéder aux données et aux fiches de suivi des sites de baignade sur le site de bretagne-environnement.fr.
Severine Allegra, méthodes pour tracer légionelles et cyanobactéries dans les rivières et lacs ; Annie Dumont, découverte et valorisation des vestiges archéologiques et aménagements fluviaux anciens cachés dans les lits des cours d'eau ; Marylise Cottet, bénéfices et limites du génie végétal pour restaurer les rivières urbaines. Une production de ResO avec le soutien logistique de H2O Lyon et l'animation du CRBFC et du syndicat du Dessoubre.
On observe une augmentation des restrictions d’usages baignade en plan d’eau liés aux cyanobactéries. Aussi, certains captages eau potable en eau de surface présentent des contaminations aux cyanobactéries. Il n’existe pas de solution « miracle ». L’analyse des données, issues des contrôles sanitaires baignade sur 88 plans d’eau du bassin versant Dordogne, montre une grande variabilité de situation. Certains plans d’eau n’ont jamais connu d’efflorescence, d’autres présentent des dépassements des seuils sanitaires récurrents. La corrélation avec la taille des plans d’eau, des bassins versants, leurs volumes, ou leur taux de renouvellement, n’est pas évidente. Il n’existe pas de logique de répartition géographique des différents genres. Face aux évolutions des connaissances scientifiques, des recommandations de gestion et des retours d’expérience toujours plus nombreux, EPIDOR dans son rôle d’appui technique aux collectivités, a décidé d’organiser cette conférence à destination des gestionnaires, des collectivités, des services déconcentrés de l’état et à tous les professionnels des milieux aquatiques.